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Lutte contre les taupins Pas de solution satisfaisante à court terme

Pour la filière pomme de terre, Arvalis-Institut du végétal fait le point sur les moyens de lutte contre le taupin. Les producteurs se plaignent d’une recrudescence des dégâts sur leurs cultures alors que les solutions existantes n’ont qu’une efficacité limitée.

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Les dégâts de taupins peuvent aller jusqu'à remettre en cause la culture de pomme de terre. (© Terre-net Média)

« Le taupin est un ravageur dont la pression dans les cultures augmente, sous l’effet de causes probablement climatiques et culturales, amplifiées par la réduction des moyens de lutte », explique Jean-Paul Bordes, responsable recherche et développement d’Arvalis-Institut du végétal. Il précise qu’un programme de recherches multipartenaires a été mis en place en 2009 pour améliorer le diagnostic des situations à risque et évaluer divers moyens de lutte. « Ce travail de fond se poursuit mais, face à la réduction des moyens de lutte conventionnels et à la montée en puissance du parasite, les producteurs se trouvent, dans certaines situations, face à l’impossibilité de produire des pommes de terre. Ils ont exprimé à plusieurs reprises la nécessité d’obtenir des dérogations pour lutter à court terme contre ce ravageur majeur de la pomme de terre. »

Dérogations difficiles à obtenir

Depuis le début de l’année, plusieurs pistes de dérogation ont été explorées afin de trouver des solutions efficaces à court terme.

Jean-Paul Bordes conclut : « A ce jour, malgré les diverses tentatives, aucune autre solution de lutte chimique, que celles autorisées, n’a pu être obtenue par dérogation pour les plantations 2012. Ces difficultés, difficilement contournables, sont essentiellement d’ordre réglementaire, le régime dérogatoire étant strict sur les procédures. »

Préparer 2013

Malgré ces difficultés, il est néanmoins important de préparer, dès 2012, la campagne 2013 en élargissant la gamme des substances actives, autorisées ou pas, testées en champ d’essai. Une action sera également conduite pour évaluer plus précisément la pression du ravageur par région. Le programme de recherche sur les moyens de lutte agronomique et l’évaluation des risques se poursuivent avec des espérances de résultats à moyen terme. « Actuellement les seules solutions autorisées mais insuffisantes en efficacité sont Dursban 5G, et Némathorin. »

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